- ÉCUYER : L'écuyer, du latin scutiger ou "scutarius"(on
trouve aussi comme synonyme scutifer ou armiger) est, à
l'origine, un gentilhomme qui accompagnait un chevalier et portait son
écu. De là, écuyer a été employé comme titre pour un jeune homme qui se
prépare à devenir chevalier. Le terme est ensuite devenu, à
l'époque moderne, un rang détenu par tous les nobles non titrés
(abréviation : Ec.).
- CHEVALIER : La
chevalerie se rapporte à l'institution féodale des chevaliers et aux
idéaux qui lui sont associés, ou lui sont devenus
associés par le biais de la littérature, notamment
l'honneur, la bravoure et la notion d'amour courtois.
Le mot vient du
latin caballarius dont
les mots cavalerie et cavalier
sont dérivés. L'intention est, en tous cas, de
distinguer le noble chevalier combattant à
cheval, du paysan, soldat d'infanterie
ou artilleur.
La chevalerie est codifiée par
certaines coutumes, notamment par la cérémonie de l'adoubement.
Les vertus traditionnelles de la chevalerie, vues par le
prisme de la littérature, sont de nobles sentiments tels
la pitié, l'humilité, la bravoure, la courtoisie, la foi
ou l'honneur.
- BARON : Un baron était à
l'origine l'homme du roi. Cette qualification s'appliqua d'abord aux
grands vassaux du roi, mais peu à peu ce titre perdit de son importance
; à partir du XVIe siècle, le baron ne fut plus que le seigneur d'une
baronnie, terre groupant plusieurs fiefs.
Au Moyen Âge, le terme barons
(barones), d'origine germanique signifiant "homme
libre" ou "guerrier", désigne tous les membres de la
haute aristocratie, qui tiennent directement leur
fief du roi. Les
Montmorency se qualifiaient de
premiers barons de France, de premiers barons
chrétiens.
À partir
du XVIème siècle,
le titre de baron est intégré à la hiérarchie nobiliaire, en
étant le plus bas degré, il s'applique alors
individuellement au détriment de « sire de... » ou de
« seigneur de... ».
En France, le titre de baron
était jusqu'à la
Révolution attaché à un type
de fief qui a été érigé en
baronnie. En Bretagne, les
ducs érigèrent neuf baronnies à l'imitation des neufs
évêchés du duché.
À partir de
Napoléon, le titre fut accordé
de façon héréditaire sans plus de considérations
féodales.
- VICOMTE : Un vicomte était sous
les carolingiens le remplaçant du comte (vice-comes). Lorsque les fiefs
devinrent héréditaires, les vicomtes se constituèrent dans les
territoires dont ils avaient la charge avec les comtes, de véritables
fiefs qui reçurent le nom de vicomté.
Un vicomte était :
=> soit un officier suppléant un
comte dans son gouvernement,
dans les villes secondaires d'une province (chefs-lieux
d'un pagus), ou l'administration de la justice (on
disait aussi lieutenant d'un comte),
=> soit le fils cadet d'un
comte,
=> soit le seigneur d'une terre
titrée "vicomté",
dépendant le plus souvent d'un « comté » : le vicomté de
Brie était une partie du comté de Champagne
Ils s'affranchirent de
l'autorité comtale au
Xe siècle
(Narbonne,
Nîmes, Albi) et devinrent de hauts barons au
XIe siècle
(Melun, Bourges, Thouars). On dit une vicomtesse pour une femme.
- VIDAME : (composé de vice
et du
latin dominus, « seigneur ») est un titre de noblessen
français assez rare.
Le vidame est à l'origine celui qui mène
l'armée d'un
évêque
et exerce au nom de celui-ci un certain nombre de droits féodaux. À l'époque moderne, le titre de
vidame est intégré à la hiérarchie nobiliaire considéré comme
équivalent à celui de vicomte.
Certains titres de vidames étaient attachés à des
fiefs,
d'autres étaient héréditaires.
- COMTE : Un comte fut
tout d'abord le dignitaire chargé de l'administration d'une province.
Devenu, au moyen âge, suzerain de cette province, le comte y posséda dès
lors des droits régaliens (haute justice, droit de battre monnaie, droit
de guerre, voire d'anoblir). La royauté, par la suite, érigea en faveur
de sa noblesse des terres en comtés. Mais alors que les anciens comtés,
comme ceux de Toulouse, Champagne, Valois avaient la taille d'un ou deux
départements actuels, les nouveaux comtés n'englobaient plus que
quelques paroisses.
- MARQUIS : Un marquis était à l'origine un chef
militaire chargé de la défense et de l'administration d'une province
frontière (marche). Cette situation géographique stratégique et
périlleuse donnait à cette époque aux marquis une sorte de prépondérance
sur les comtes. Cette prépondérance perdura jusqu'à nous dans la
hiérarchie des titres nobiliaires.
Au haut
Moyen Âge, le titre de marquis
correspond à un commandement militaire, sur une région
frontalière (dite
marche ou marquisat). Le marquis -
Markgraf, de Mark, la frontière, et Graf, le comte, en
ancien allemand - est un
comte doté de pouvoirs
militaires lui permettant de lever le contingent de
l’armée sans en avoir reçu l’ordre du souverain. Cette
extension de l’autorité comtale se justifie par le fait
qu’il s’agit d’un comté situé à la frontière du royaume
et donc particulièrement exposé, et qu’en cas
d’invasion, une réaction militaire rapide doit être
possible. C’est également cette autorité accrue qui
permet au marquis d’avoir un rang hiérarchique supérieur
à celui de comte, mais inférieur à celui de duc, puisque
celui-ci exerce, au nom du souverain, une autorité
militaire et judiciaire sur plusieurs comtés.
À partir de la période moderne,
marquis devient un titre de
noblesse classé dans la
hiérarchie avant celui de
comte et après celui de
duc.
- DUC : L'origine de ce
titre remonte à l'Empire
romain. On voit sous l'empereur
Probus,
en 276,
le titre de dux porté non-seulement par les généraux d'armée,
mais aussi par les proconsuls et les préteurs. C'est surtout à partir de dioclétien et de Constantin que ce titre s'officialisa.
À l'époque franque, sont constitués des grands
commandements qualifiés de
duché
Sous les
Capétiens la puissance territoriale des ducs
diminua à mesure que grandit le pouvoir royal, et le titre de duc finit
par n'être plus qu'une dignité.
- PRINCE : Ce titre qui nous est venu d'Italie
(principe) désignait en ce qui concerne cet ouvrage le titulaire d'une
principauté.
Un prince (du
latin
princeps) est un homme issu d'une famille princière - parfois
royale. Sa forme féminine est princesse. Néanmoins, cette
définition est générale, et il peut y avoir quelques différences selon
les pays.
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