Le
Président de la République
Il est élu au suffrage universel direct au scrutin
majoritaire uninominal à deux tours.
L'élection du nouveau Président a lieu vingt jours au moins et trente-cinq
jours au plus avant l'expiration des pouvoirs du Président en exercice
(article 7 de la Constitution). Le scrutin a lieu un dimanche (article L. 55
du code électoral).
Aux termes de l'article 7 de la Constitution,
l'élection du Président de la République doit avoir lieu vingt jours au
moins et trente-cinq jours au plus avant l'expiration des pouvoirs du
Président en exercice.
La campagne officielle des candidats commence le jour
de la publication de la liste des candidats établie par le Conseil
constitutionnel. Elle s'achève l'avant-veille du jour du scrutin à minuit.
Les députés
Ils sont
sont élus au suffrage universel
direct, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans le cadre des
577 circonscriptions (555 circonscription en métropole et 22 outre-mer).
Pour être élu dès le premier tour,
il faut obtenir la majorité absolue, c'est-à-dire plus de la moitié des
suffrages exprimés, et un nombre de suffrages au moins égal au quart des
électeurs inscrits. Si aucun candidat n'y parvient, il y a lieu à un second
tour de scrutin auquel ne peuvent se présenter que les candidats ayant
obtenu au premier tour un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des
électeurs inscrits.
Pour être élu au second tour, la majorité relative suffit : l'emporte
donc le candidat qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages.
Les sénateurs
Ils sont élus par un collège électoral lui-même formé
d'élus de cette circonscription : députés, conseillers régionaux,
conseillers généraux, conseillers municipaux, élus à leur poste au suffrage
universel. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. Le
scrutin est la représentation proportionnelle à un ou deux tours selon le
département. Les grands électeurs ont l'obligation de voter.
Les députés européens
Ils sont élus au suffrage universel à la
représentation proportionnelle à la plus forte moyenne.
Les conseillers
régionaux
Ils sont élus au scrutin de liste à la représentation
proportionnelle à deux tours. Si une liste obtient la majorité absolue au
premier tour, on lui attribue le 1/4 des sièges à pourvoir. On attribue à la
liste arrivée en tête l'exécutif régional à savoir le Présidence de la
région. Les autres sièges sont attribués à la représentation proportionnelle
à la plus forte moyenne à toutes les listes qui ont obtenu au moins 5% des
voix.
Au second tour, ne peuvent se présenter que les
listes qui ont obtenu au moins 10% des suffrages exprimés. Les listes qui
ont obtenu moins de 10% mais plus de 6 % peuvent fusionner avec une liste
qui se maintient au second tour. On attribue à la liste arrivée en tête 1/4
des sièges à pourvoir ainsi que l'exécutif régional à savoir le Présidence
de la région. Les autres sièges sont attribués à la représentation
proportionnelle à la plus forte moyenne
Les conseillers généraux
(élections cantonales)
Le canton est une subdivision administrative du
département. On élit un conseiller général par canton. Le scrutin est
majoritaire uninominal à deux tours.
Au premier tour, si un candidat obtient la majorité
absolue des voix exprimées qui représente plus de 25 % des électeurs, il est
élu conseiller général.
Au second tour, seuls peuvent se maintenir les
candidats qui ont obtenu plus de 10 % des suffrages des électeurs inscrits.
Si aucun des candidats n'a atteint ce ratio, les deux premiers candidats du
premier tour peuvent se maintenir. Celui qui obtient le plus grand nombre de
voix est élu.
Les conseillers
municipaux
Dans les communes de plus de 3.500 habitants Les citoyens élisent les conseillers municipaux :
- pour six ans,
- au suffrage universel direct, - au scrutin de liste à deux tours, selon un
système combinant scrutin majoritaire et scrutin proportionnel.
Tout bulletin modifié en quoi que ce soit est déclaré nul.
De même le panachage est interdit.
Mode de scrutin : 1er Tour
Si une liste obtient la majorité des suffrages exprimés (au moins 50 % des
voix plus une), elle obtient 50 % des sièges.
Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes (y compris la liste
majoritaire) ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés, en proportion
du nombre de suffrage obtenus.
Sinon, il est procédé à un deuxième tour.
Mode de scrutin : 2e Tour
Seules les listes ayant obtenu plus de 10 % des voix au 1er tour peuvent se
maintenir. Les listes ayant obtenu entre 5 et 10 % peuvent toutefois
fusionner avec une listes ayant obtenu plus de 10 %. La liste qui obtient le
meilleur résultat obtient 50 % des sièges. Les autres sièges sont répartis
entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés.
Élection du maire et des adjoints
Après son élection, le conseil municipal se réunit dans les plus brefs délai
possibles. Il élit en son sein le maire et ses adjoints. Le maire et ses
adjoints constituent la municipalité.
Dans les communes de
moins de 3.500 habitants
Les citoyens élisent les conseillers municipaux
:
- pour six ans,
- au suffrage universel direct,
- au scrutin majoritaire de liste à deux
tours, l'élection pouvant être acquise au premier tour.
Vous pouvez modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des
candidats... sans que votre vote soit nul.
Composition des listes
Dans les communes de moins de 2500 habitants, les listes peuvent être
incomplètes, et les candidatures individuelles sont admises.
Pour les communes comprises entre 2500 et 3500 habitants, les listes doivent
comporter autant de candidats que de sièges à pourvoir.
Mode de scrutin Au premier tour, sont élus les candidats qui ont
obtenu la majorité absolus des suffrages exprimés (50 % des voix plus une),
et un nombre de voix supérieur à 25 % des électeurs inscrits.
Pour les sièges restant à pourvoir, on procède à un second tour.
Au second tour, les candidats obtenant le plus grand nombre de voix sont
élus.
Élection du maire et des adjoints.
Après son élection, le conseil municipal se réunit dans les plus brefs délai
possibles. Il élit en son sein le maire et ses adjoints. Le maire et ses
adjoints constituent la municipalité
Ce système paraît simple dans son principe et plus difficile dans sa mise en
oeuvre. Ce système électoral vise à remédier aux effets négatifs du scrutin
majoritaire. En effet, les sièges à pourvoir sont répartis
proportionnellement au nombre de voix obtenus. Deux méthodes de calcul
existent pour l'attribution desdits sièges à pourvoir : soit la méthode de
la plus forte moyenne, soit la méthode du plus fort reste.
En premier lieu, on observe que l'on impose souvent un
seuil de représentativité pour éviter l'élection de personnes provenant de
groupuscules.
Il convient par conséquent de déterminer le
quotient électoral (nombre de suffrages exprimés divisé par le nombre de
postes à pourvoir). Il s'agit du nombre de voix nécessaire pour obtenir un
siège à pourvoir.
Exemples d'élections :
=> députés européens : Suffrage universel à la RP à la + forte moyenne au
sein des circonscriptions réparties sur le territoire français (# de 1977 où
il n'existait qu'une seule circonscription ; la France). Le seuil de
représentativité est de 5 %.
Exemple fictif :
6 sièges sont à pourvoir dans l'élection où se présentent divers partis
politiques.
Les résultats sont les suivants :
La liste A obtient 30 voix
La liste B obtient 20 voix
La liste C obtient 25 voix
La liste D obtient 09 voix
La liste E obtient 06 voix
Le quotient électoral est égal au nombre de voix divisé par le nombre de
postes à pourvoir
soit (90 / 6) 15 voix pour un siège.
La répartition se fait ainsi :
Liste A --> 2 sièges (reste 0)
Liste B --> 1 siège (reste 5)
Liste C --> 1 siège (reste 10)
Liste D --> 0 siège (reste 9)
Liste E --> 0 siège (reste 6)
Il reste donc 2 sièges à affecter sur les 6 à
pourvoir.
Au plus fort reste, l'attribution serait la
suivante :
Liste A --> 0 en reste de voix
Liste B --> 5 en reste de voix
Liste C --> 10 en reste de voix
Liste D --> 9 en reste de voix
Liste E --> 6 en reste de voix
La liste C a le plus fort reste, soit 10 voix. On
lui attribue 1 poste.
La liste D a le second plus fort reste, soit 9 voix. On lui attribue le
dernier poste à pourvoir.
La répartition serait donc la suivante :
1ère
répartition
2ème
répartition
Total
Liste A
2
0
2
Liste B
1
0
1
Liste C
1
1
2
Liste D
0
1
1
Liste E
0
0
0
Si la répartition se fait à la plus forte moyenne,
le résultat serait le suivant :
Il faudrait calculer pour chaque liste la moyenne
des suffrages obtenus par siège attribué si on accordait fictivement pour
chacune d'elles un siège supplémentaire. La liste qui obtient la plus forte
moyenne obtient un siège. On répète l'opération autant que nécessaire à
savoir qu'il reste de sièges à pourvoir.
Pour un approfondissement, sachez qu'il existe diverses méthodes de
comptage...
- le quotient électoral ou quotient de
Hare
- le quotient de Droop : le nombre de voix est divisé par le
nombre de sièges plus 1 et le quotient est majoré de 1
- le quotient de HagenBash-Bischoff : le nombre de voix est
divisé par le nombre de sièges + 1
- le quotient de Impériali : le nombre de voix est divisé
par le nombre de sièges + 2
Ce système se rapproche du scrutin majoritaire uninominal mais les électeurs
ne votent plus pour un candidat mais pour une liste.
La liste qui remporte les élections emportent la
totalité de sièges à pourvoir.
Deux variantes existent pour ce scrutin :
Le scrutin majoritaire plurinominal sans panachage.
Les électeurs votent pour une liste entière sans possibilité de rayer les
noms de certains candidats et d'en choisir d'autres. La liste qui obtient le
plus grand nombre de voix est remporte tous les sièges.
Le scrutin majoritaire plurinominal avec panachage.
Avec cette particularité, les électeurs ont la possibilité de rayer les noms
des candidats d'une liste pour les remplacer par d'autres.
Avantages :
Cela permet bien entendu de dégager des majorités afin d'assurer une
stabilité des personnes élues.
Inconvénients
Cela défavorise l'élection des candidats des petits partis qui ne peuvent
pas ou rarement obtenir le plus grand nombre de voix. Les minorités ne sont
pas pas ou guère représentées.
Dans l'absolue et la théorie, on pourrait remporter
l'élection avec deux voix si les autres candidats reçoivent moins de voix.
Exemples d'élections :
=> Président de la République française
=> Députés à l'Assemblée Nationale
Ce scrutin suppose très souvent deux tours, d'où
l'expression de scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Au premier tour
est élu le candidat qui obtient la majorité absolue des voix. Au second
tour, est élu le candidat qui obtient le plus de voix. Il s'agit alors de la
majorité relative.
Un poste à pourvoir pour trois candidats :
Il existe 100 électeurs. De ce fait la majorité absolue est à 51 voix au
premier tour.
Les résultats de l'élection sont les suivants :
A obtient 49 voix
B obtient 36 voix
C obtient 05 voix
----------
90 voix
Au premier tour, aucun des candidats A, B ou C
n'obtient la majorité absolue. Un second tour est alors nécessaire.
Au second tour ne se présente que les candidats qui
ont atteint un seuil de représentativité.
Seuls les candidats A et B peuvent se présenter à
l'élection.
Au second tour :
A obtient 41 voix
B obtient 39 voix
Est élu celui qui obtient le plus de voix. Il
s'agit de la majorité relative, en l'occurrence A.
Avantages :
Ce système est simple à comprendre pour l'électeur. Cela permet l'élection
d'un candidat proposé par un grand parti qui dispose des moyens nécessaires
à une forte propagande. Les petits partis sont par conséquent balayés et les
coalitions ne devraient pas apparaître.
Cela permet de voter pour une personne plutôt que pour un parti politique.
Les partis extrémistes sont a priori écartés de la représentation
parlementaire à moins qu'ils soient concentrés dans une circonscription
électorale.
Inconvénients
Cela défavorise l'élection des candidats des petits partis qui ne peuvent
pas ou rarement obtenir le plus grand nombre de voix. Les minorités ne sont
pas pas ou guère représentés.